Le XIVe Symposium se doublera cette année du lancement de son projet décennal Ré si do destiné à célébrer, par l’érection d’œuvres monumentales sur la seconde moitié du domaine Saint Jean de Chépy, la mémoire aquatique dans l’épopée agricole et industrielle de ce territoire autant que dans l’histoire de la statuaire.
Soucieuse de faire communauté en mariant fidélité et innovation, ArtChépy a décidé d’exposer régulièrement les œuvres d’artistes passés par le Symposium, et de les inviter chaque printemps à se joindre aux membres de l’association pour faire vivre leurs sculptures afin de montrer que la création contemporaine reste avant tout une langue vivante.
Parallèlement à son désormais traditionnel Symposium de sculpture l’association ArtChépy s’est dores et déjà engagée dans le projet Ré si do. Visant à réintroduire chaque année pendant dix ans cette dimension aquatique qui a toujours été présente dans l’histoire de la statuaire et qui a fait en son temps la fortune industrielle de Saint Jean de Chépy – en même temps que la fortune agricole des environs…
A cette fin, deux artistes, anciens pensionnaires du Symposium de sculpture, travaillent à la réalisation à quatre mains de la première œuvre de Ré si do… et seront présents lors du XIVe Symposium :
Helen VERGOUWEN
Née à Rucphen en Hollande en 1960, Helen Vergouwen a étudié à l’Ecole des Beaux-Arts Sint Joost, à Breda.
Des nombreuses expositions jalonnent son parcours, en 2017 à la galerie Kunsthandel, Hoolgeloon et Art Rotterdam ; musée de Châteauroux en 2016 et régulièrement depuis 2006, galerie Aller-simple, Longjumeau. Des commandes publiques lui ont été attribuées par les villes de Drunen en 2009 et 2012, Longjumeau en 2016.
Les sculptures les plus récentes, en métal noir, font état d’un resserrement des plans : faces et profils ne semblent plus faire qu’un. Comme jaillis de l’élan unificateur de l’artiste, ces œuvres mettent à parts égales courbes et angles, corps et silhouettes, ce qui entoure et ce qui contient. Nous chercherons moins à « faire le tour » de ces découpes et ces pliages qu’à les saisir d’un coup, dans leur simple évidence.
Indifférente aux classifications, Helen Vergouwen questionne le regard et la perception , en toute liberté.
Bruno BIENFAIT
Né en 1958 à Soissons, France. Il a étudié à l’école des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence où il a été diplômé en 1985. Il vit et travaille en Provence et Varsovie.
Le travail de Bruno Bienfait commence souvent par un long repérage photographique dans lequel il puise comme dans un carnet de croquis. Ces images sont tirées, agrandies ou recadrées, à la recherche de l’ordonnancement et de l’architecture universelle: le rythme, marqueur du temps.
Il y a dans ces torsions et ces retournements une évocation de l’infini. Il y a la volonté de retrouver dans chaque pièce, la forme géométrique de base (le segment de droite, le cercle, l’ellipse…) que l’on retrouve dans l’organisation chimique de tous le éléments, comme la chaîne de l’ADN qui contient tous les codes de « avant », où serons-nous « après » ?
Ce travail s’inscrit dans l’éternel conflit du chaos et de la forme.
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